
La rentrée vient à peine de commencer, et pourtant… votre enfant semble déjà épuisé. Vous l’observez grognon, agité ou à l’inverse complètement amorphe en fin de journée ? Il vous dit qu’il n’aime pas l’école, qu’il est fatigué alors qu’il dort bien ? Rassurez-vous : vous n’êtes pas seuls à vivre ce décalage brutal entre l’énergie des vacances et la fatigue rapide de septembre.
Alors, que se passe-t-il dans le cerveau de nos enfants à la rentrée ? Et comment peut-on les aider à traverser cette période sans y laisser tout le monde sa patience ?
Une reprise brutale pour le cerveau
Pendant l’été, les enfants vivent dans un rythme souvent plus naturel : lever plus tard, pas d’horaires fixes, beaucoup de temps dehors, moins de sollicitations cognitives… Puis la rentrée impose tout à coup :
- une charge mentale (se souvenir du matériel, des consignes, des devoirs),
- une attention prolongée (écouter 6h par jour ce que dit un adulte),
- une posture physique rigide (assis longtemps),
- des interactions sociales intenses (bruit, groupe, règles à suivre).
👉 Résultat : le cerveau travaille en surchauffe, car il doit à la fois intégrer de nouveaux apprentissages et réapprendre à apprendre.
Ce que disent les neurosciences
D’après les neurosciences de l’éducation, l’attention est une ressource limitée, qui se fatigue vite. Un enfant doit mobiliser une grande énergie mentale pour :
- filtrer les distractions,
- rester concentré,
- mémoriser de nouvelles informations,
- inhiber ses réactions impulsives.
Et ça… ça puise énormément dans ses réserves d’énergie.
Le cortex préfrontal, la zone qui régule l’attention et le comportement, est encore en maturation chez les enfants. Donc plus les journées sont longues et chargées, plus il s’épuise vite.
Signes courants d’une fatigue de rentrée
Voici quelques signaux à surveiller :
- Sautes d’humeur ou pleurs pour “rien”
- Régression passagère (refus de dormir seul, d’aller à l’école)
- Tensions dans les devoirs
- Difficultés à se lever le matin
- Agitation inhabituelle ou lenteur extrême
- Perte d’appétit ou au contraire grignotages constants
Aucun de ces signes n’est anormal : ils traduisent simplement une surcharge du système.
Que faire à la maison pour l’aider ?
Pas besoin de tout chambouler, mais quelques ajustements peuvent aider :
💤 Revoir le rythme
- Avancer progressivement l’heure du coucher
- Supprimer les écrans avant le dodo (au moins 1h)
- Prévoir des matins calmes quand c’est possible
🌿 Offrir des temps de récupération réels
- 30 min sans consigne après l’école (dessin, Lego, lecture tranquille)
- Temps dehors tous les jours, même court
- Moments de déconnexion mentale (écoute musicale, respiration)
🎯 Alléger la charge mentale
- Éviter d’enchaîner les activités extrascolaires les premières semaines
- Privilégier les jeux libres et créatifs
- Laisser des temps “sans but” (ne rien faire est utile au cerveau !)
Et si la fatigue persiste ?
Pas d’inquiétude excessive : pour la majorité des enfants, tout rentre dans l’ordre entre 3 et 6 semaines après la rentrée.
Mais si l’épuisement devient trop marqué, ou s’il s’accompagne de troubles du sommeil, d’anxiété, ou de pleurs fréquents, n’hésitez pas à en parler à l’enseignant ou au médecin.
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